Une présentation des chenilles processionnaires et de ses enjeux pour la santé.
Des ressources théoriques et pédagogiques sur la notion d'une seule santé
Les liens entre santé et environnement se matérialisent au quotidien sur des sujets concrets tels que la qualité de l'air, de l'eau ou encore de l'alimentation. De façon plus globale, ces liens entre santé et environnement sont mis en évidence par l'approche « une seule santé. » (One health »).
Le concept de limites planétaires développé dans un focus permet de bien appréhender cette interdépendance. Les pressions des activités humaines (pollution, déforestation, intrants chimiques..) sur la stabilité de notre écosystème ont des conséquences sur la biodiversité, sur la qualité de l'eau... qui ont des conséquences sur la santé humaine.
Une seule santé/ one health, santé planétaire, santé-environnement, santé environnementale... : quelle différence ?
De nombreuses définitions ont émergé et il n'est pas toujours facile d'en saisir les différences ou complémentarités. Si les constats sont partagés à la fois sur les problèmes (déclin de la biodiversité, épuisement des ressources, multiplication des zoonoses…) et sur la nécessité d'une approche systémique, leurs perceptions et les modalités pour y répondre sont très différentes. Des divergences de fond se révèlent sur la notion d'intérêt général, de bien-commun, la place des systèmes naturels. S'inscrit-on dans une approche comptable ou une approche holistique ? [Laurent/Morand]. Cela interroge le rapport entretenu avec l'organisation politique et en particulier le modèle productiviste. Ces notions révèlent ainsi une vision plus ou moins anthropocentrée et plus ou moins intégrative dans leur mise en œuvre pratique ou politique.
Pour découvrir les différentes définitions, consultez la séquence éducative associée et le glossaire de Promosanté Idf.
D'autres notions émergent comme la pleine santé d'E. Laurent ou la santé commune d'O. Hamant. Au delà de cette forme de bataille sémantique qui peut paraitre secondaire, cela souligne la nécessité d'appréhender les enjeux santé-environnement dans une approche systémique.
Lire aussi le focus Une seule santé.
Pour aller plus loin :
La biodiversité : concept clé dans le principe « une seule santé »
La biodiversité désigne l'ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux [OFB]... « Si la biodiversité est une menace au regard du réservoir de maladies et de vecteurs qu'elle comporte, elle est aussi une source essentielle de molécules actives [pour les médicaments], au-delà des services directs que les écosystèmes rendent à la santé et au bien-être de l'humanité. L'ensemble de ces éléments fait de la biodiversité un enjeu majeur de santé pour l'humanité » [CCNE]. Entre outre la biodiversité constitue un réel rempart contre les épidémies car plus il y a de diversité génétique moins les risques d'épidémies sont important grâce à l'effet de dilution notamment et les espèces barrières et 'cul-de-sac« . La biodiversité est donc centrale pour la santé humaine mais de nombreuses pressions exercent sur elle : urbanisation, déforestation,pollution de l'air et de l'eau, changement climatique. Ainsi les pressions humaines exercées sur l'environnement impactent la biodiversité et in fine la santé humaine.
Pour aller plus loin :
La place de l'humain : une question clé dans le principe »une seule santé«
Du point de vue de la zoologie, l'humain est un animal. Il partage des ancêtres et des caractéristiques avec de nombreux animaux. La science des classifications aujourd'hui ne consiste plus à faire de l'humain le centre du monde (anthropocentrisme). Elle met en évidence les relations de cousinage entre les espèces au sein de l'arbre généalogique du vivant. Ainsi l'humain et le chimpanzé ont entre 98 % et 96 % de leur ADN en commun (MNHN) Cela s'illustre dans l'arbre du vivant (ou arbre phylogénétique) qui montre les relations de parenté entre les groupes vivants. Ces rappels invitent à réinterroger les dichotomies trop souvent faites entre l'humain et l'écosystème dans lequel il évolue. L'humain s'inscrit en effet dans un écosystème fait de collaborations inter-espèces essentielles à sa survie. Il doit veiller à préserver ces liens dans une logique de coopération et non de domination.
Pour aller plus loin :
En pratique...
Sensibiliser à l'approche »Une seule santé« passe par le fait se sentir appartenir à une même communauté de destin entre humains et non humains. Pour cela, les acteurs de l'ESE peuvent notamment :
- favoriser l'éducation dehors pour permettre un meilleur sentiment d'interdépendance avec l'écosystème,
- renforcer la connaissance et la prise en compte de ses émotions et de sa sensibilité pour développer la réceptivité et la connexion au monde environnant (humains et non humains),
- accompagner les territoires à prendre en compte les multiples déterminants de la santé humaine et de l'environnement dans la mise en œuvre de leurs politiques…