Une présentation des chenilles processionnaires et de ses enjeux pour la santé.
Focus
L'ambroisie, une plante envahissante et allergène
Mots clésL'ambroisie est considérée comme une plante envahissante qui prend la place d'autres espèces végétales. Son pollen est à l'origine de nombreuses allergies. Le mot d'ordre est aujourd'hui de se débarrasser de cette plante, en impliquant les citoyens.
L' ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) est une plante herbacée annuelle originaire d'Amérique que l'on trouve dans les champs cultivés ou non cultivés, les friches, les bords des routes et des rivières, en milieu rural comme en milieu urbain. L'histoire de son arrivée en France est incertaine. Une publication de la FREDON et de l'Observatoire des l'Ambroisies précise que son arrivée dans les parcelles agricoles pourrait venir de semences venues des États-Unis.
La région Auvergne-Rhône-Alpes est la région la plus touchée par la présence d'ambroisie. Ces éléments sont visibles sur une carte réalisée par l'Observatoire des Ambroisies, Fredon France, en avril 2020.
Enjeux pour la santé
Considérée comme plante envahissante, elle est la principale cause d'allergies (rhinite, conjonctivite, trachéite, asthme, urticaire) de mi-août à mi-octobre et est responsable de diverses pathologies, notamment respiratoires.
Selon l'ANSES, en France, entre 1 et 3,5 millions de personnes seraient allergiques à l'ambroisie. Le nombre de personnes souffrant d'allergies a plus que doublé au cours des vingt dernières années.
La prolifération d'ambroisie constitue par ailleurs une menace pour la biodiversité en faisant concurrence à d'autres espèces végétales. Certains écologistes ont un point de vue plus nuancé sur la nocivité de cette plante et l'abordent comme élément d'un écosystème. (« L'ambroisie, une plante à éradiquer, vraiment ? » blog d'un Ardéchois)
Recommandations
Pour les personnes allergiques, les principales recommandations de prévention sont rappelées dans l'avis du Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) du 28 avril 2016. Leur intention est de réduire l'exposition aux pollens allergisants - comme ceux de l'ambroisie - et d'atténuer les symptômes des personnes sensibles.
Un guide - réalisé par l'Observatoire des ambroisies - offre quelques conduites à tenir
pour se protéger des pollens :
- éviter les activités extérieures qui entraînent une surexposition aux pollens
- éviter de faire sécher son linge à l'extérieur
- fermer les vitres des véhicules
- se rincer les cheveux le soir
- aérer son habitation de préférence la nuit
Comment se débarrasser de l'ambroisie ?
Le mot d'ordre est de se débarrasser de cette plante dont le pollen est nuisible pour bon nombre de personnes. Les conseils :
- Identifier les plants (explications en vidéo pour s'assurer qu'il s'agit bien de l'ambroisie et non de l'armoise)
- Végétaliser en action préventive les zones de terre récemment remuées. L'ambroisie est une plante qui n'aime pas la concurrence d'autres végétaux
- Éliminer les plants par l'arrachage, le fauchage, le broyage, la tonte ou le désherbage thermique.
Arracher la plante (avec masques et gants si elle est fleurie) et la faucher fin-juillet avant la floraison (plus ou moins tôt selon les zones). Si on agit trop tôt, elle aura le temps de repousser et de fleurir en août.
La lutte contre l'ambroisie consiste en une série d'actions pour empêcher la plante de produire du pollen : la reconnaître, l'arracher, la signaler et éviter de s'y exposer. Les citoyens sont invités à s'impliquer dans toutes ces étapes.
C'est le slogan développé par l'Agence régionale de santé il y a une dizaine d'années afin d'inciter à l'action.
« La surveillance de l'ambroisie prend ainsi forme à travers un régime participatif citoyen », commente Clarine Julienne, dans La lutte contre l'ambroisie – Gestion biosécuritaire d'une espèce invasive (2018).